Cristina

Genèse et Symbolique du Tome du Vide

Ce dernier tome clôt mon récit avec ma septième année en France, de février 2011 à février 2012. On sent que la fin de la jeunesse approche : les amis intimes d’autrefois perdent contact les uns après les autres, chacun absorbé par la construction de sa propre petite famille, certains s’occupant déjà de la nouvelle génération. En pénétrant dans l’univers professionnel, la vie entrerait dans un nouveau cycle adulte. On se questionne sur nos identités, notre rôle et notre positionnement dans la société, avec beaucoup de doutes et de réflexions sur l’avenir. Solitude et épuisement s’entremêlent ; dans ce voyage de l’existence, même les souvenirs précieux de l’amitié pure et belle d’antan sont déformés et souillés par l’incompréhension, les ragots et les sarcasmes de ceux qui ont perdu la capacité de rêver. L’Éden du cœur est arraché, ne laissant qu’un vide béant.

Dans ce tome, les bouleversements mondiaux — que ce soit le Printemps arabe, la guerre en Libye, la crise nucléaire iranienne ou le tsunami au Japon — affectent profondément la vie quotidienne de mon entourage, modifiant leurs trajectoires et la mienne. Chaque petit destin individuel demeure indissociable du cours de l’Histoire, nul ne peut y échapper.


La couleur thématique de ce tome est le blanc-gris, semblable au grésillement neigeux d’un vieil écran de télévision sans signal. Le monde spirituel des jeunes gens est riche et coloré. Mais lorsque la jeunesse s’éteint, l’imagination foisonnante et l’inspiration infinie se flétrissent également, laissant place à une blancheur vide. Sous les apparences d’une vie matérielle brillante, il ne reste parfois qu’un grand vide intérieur. Le monde spirituel des adultes est blanc ou transparent, car les couleurs vives n’appartiennent qu’à la saison brève et ardente de la jeunesse.

Son nom, Le Vide, est directement inspiré du passage suivant, extrait du chapitre 12 du tome 4, intitulé Amies :

-Ce passage est extrait du tome 4, chapitre 12, intitulé Amies