Cristina

Genèse et Symbolique du Tome de l’Or

Ce tome couvre ma cinquième et sixième année en France, de janvier 2009 à décembre 2010. Cette période est marquée par une transition entre la fin des études et l’entrée dans le monde professionnel. Face à un monde extérieur immense et inconnu, dans lequel nous n’avions encore aucune place, nous nous sommes tournés vers nos origines pour tenter de retrouver un repère et du courage. L’assemblée des 20 écoles de chimie de France à Montpellier symbolise les retrouvailles des anciens camarades de la classe prépa intégrée. Ce tome révèle un phénomène particulier en France : le rôle clé des réseaux professionnels et des alumni dans l’insertion professionnelle. Ce système de recommandation devient d’ailleurs un facteur important de la progression narrative de ce récit. La crise économique mondiale commence à laisser ses traces en France, et les réalités du marché de l’emploi façonnent le parcours des jeunes diplômés. Dans cette incertitude,mon périmètre d’activité s’élargit rapidement, me menant aux quatre coins du pays, où j’ai pu découvrir et ressentir la diversité des cultures et des modes de vie régionaux. Mon stage au siège de L’Oréal à Paris offre aux lecteurs chinois un aperçu rare du fonctionnement interne d’une entreprise française typique.


La couleur thématique de ce tome est l’or. Sortant de la simplicité dépouillée de la vie étudiante, l’or symbolise l’éclat fascinant mais trompeur du vaste monde extérieur, bling-bling et chatoyant. Mais l’or incarne aussi la vulgarité du désir, la décadence et le vide, imprégné de l’odeur âcre de l’argent. De la noble lavande du tome 3 à l’or du tome 4, cette transition marque la mort de l’idéalisme et le triomphe du matérialisme. C’est l’évolution du spirituel vers la réalité, une expérience universelle et partagée par tout jeune idéaliste qui devient, avec le temps, un adulte absorbé par le quotidien. Son nom, L’Or, est directement inspiré du passage suivant, extrait du chapitre 8, intitulé Fractures en banlieue parisienne:

-Ce passage est extrait du tome 4, chapitre 8, intitulé Fractures en banlieue parisienne